On parle beaucoup de l’exil russe de notre Gégé national Gérard Depardieu en Russie. Je pense d’ailleurs qu’en en parlant autant, on fait exactement ce qu’attend l’acteur. On parle de lui. Je trouve d’ailleurs étonnant qu’on s’émeuvent de l’exil – fiscal – de Depardieu en 2012 alors que d’immenses stars de la chanson – Charles Aznavour, Johnny Halliday -, du tennis – Leconte, Boetsch, Gasquet, Mauremo -, du sport automobile – Jean Alesi, Stéphane Peterhansel, Alain Prost, Sébastien Loeb -, du cinéma – Emmanuelle Béart, Daniel Auteuil, Alain Delon -, ont tous fait la même démarche dans le passé sans que personne ne s’en émeuve.
Il m’aurait paru préférable de ne pas considérer sa démarche comme minable. Que le gouvernement souhaite – toujours – imposer les riches à hauteur de 75 % est une chose, s’émouvoir au plus haut sommet de l’état que certains ne soit pas d’accord en est une autre.
De tout temps, cet homme a été un provocateur. Il parle déjà de quitter la France dans l’émission Radioscopie du…15 décembre 1980. Sauf erreur manifeste de ma part, la Gauche n’était pas – encore – au pouvoir. On ne compte plus ses frasques. Il a été récemment arrêté en état d’ébriété sur son scooter. Il s’invité visiblement éméché sur la scène des Molière au moment où sa fille reçoit sa récompense. Il se dit l’ami de dictateur qui ont du sang sur les mains comme le président tchétchène et se plaint que le premier ministre français considère sa démarche de « minable ».
Bref, je pense que si Gérard Depardieu veut aller en Belgique, en Russie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée ou en Syldavie, il peut aller où il veut…
le blog d'Olivier TRONEL-BOCCARA 